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PrÉSentation

  • : La Taverne des Trois Petits Trolls
  • : Ressources documentaires pour amateurs de littérature Fantasy et écrivains en devenir...
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Bien le bonjour !

Pourquoi ce blog me direz-vous ? Et bien il fait suite à toute une série de recherches que j'ai entreprise dans le cadre de la rédaction d'un manuscrit. Oui oui un manuscrit que je suis en train d'écrire... manuscrit ayant pour objet la littérature Fantasy (comme vous devez vous en douter)... J'ai commencé à l'écrire il y a bien longtemps déjà... et je ne doute pas que j'achèverai ce travail dans bien longtemps également... caressant secrétement le doux rêve de me faire, un jour, publier.

Vous trouverez ici des documents et des informations glânés ça et là au gré de mes errances sur le net. En espérant que vous puissiez y apprendre des choses intéressantes...

N'hésitez pas à signaler votre passage par un petit commentaire, et si vous êtes vous aussi des auteurs en devenir alors je serai enchanté d'échanger avec vous !

Je vous souhaite à présent une agréable visite... !

Eussé

21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 18:07
Bien... j'ai un peu avancé sur ce petit récit, mais il mérité d'être relu et corrigé !


Le Troll et le Heurchon
 
 
 
D
ans une caverne vivait un Troll. Il s’appelait Herkol. Ce n’était pas un Troll des plus ordinaires car il avait en effet préféré fuir la compagnie de ses congénères, aux pratiques culinaires fort peu ragoûtantes. Il faut dire qu’il ne faisait, en fait, aucun cas des Elfes farcis, des rôtis de Nains et autres fricassés de petits Lutins. En vérité il détestait toute forme de violence, alors de là à manger un Lutin... Non ce qu’il aimait, lui, c’était les confitures. Parfaitement, les confitures ! Sa mère, en désespoir de cause, avait bien un jour essayé de lui préparer un délicieux mijoté d’Hommes aux petits oignons, mais ce fut peine perdue. Herkol ne voulut point en entendre parler et décida même de partir vivre tout seul, loin de tous ces Trolls aux mœurs qu’il jugeait arriérées et inconvenantes. « Arriérées et inconvenantes ! » avait hurlé le chef des Trolls pour le moins offusqué. Et la nouvelle fit rapidement le tour de la communauté, sans toutefois avoir un quelconque effet sur Herkol si ce n’est, peut-être, de le conforter un peu plus dans son idée. 
Aussi Herkol partit-il une nuit, sans aucun regret et sans que personne ne le vit. Plus tard, après bien des jours de marche, il se trouva finalement un agréable petit logis isolé, au pied d’une colline entourée d’une immense et luxuriante forêt. Il s’agissait d’un endroit agréable, un lieu où un Troll pourrait, sans aucun doute, vivre paisiblement et manger tout ce dont il avait envie. Et c’est précisément ce qui arriva.
Les années s’écoulaient et Herkol demeurait le plus heureux des Trolls. Il passait la plupart de ses journées à cueillir des fruits ou à les faire cuir dans sa marmite pour les transformer en confitures. Ha les confitures, si délicieusement appétissantes ! Il avait pris l’habitude d’en remplir des petits pots de terre cuite. C’était là, en vérité, son occupation préférée, de sorte que ses placards et étagères et les moindres recoins de sa demeure en étaient remplis. Et il y en avait pour tous les goûts : framboises, fraises, châtaignes, prunes, et bien d’autres encore.
Son emploi du temps aurait pu rester longtemps inchangé si, par un beau matin de printemps, il n’avait pas rencontré un Heurchon dans la forêt. Le petit animal, couvert de piquants, l’observait depuis un petit monticule de terre. Quand il remarqua sa présence, Herkol s’approcha pour le saluer aimablement. En effet, bien qu’il s’accordait à dire que la vie en ermite présentait des avantages certains, il n’était toutefois pas mécontent de pouvoir rencontrer du monde de temps à autre afin de converser de la pluie et du beau temps. Aussi s’empressa-t-il d’aller saluer le petit animal.
-          Bien le bonjour ! Dit-il sur un ton qui se voulait le plus gracieux possible.
Le Heurchon, cependant, ne l’entendit pas de cette oreille et demeura mi terrifié, mi tétanisé. Force est de reconnaître que les Trolls n’avaient, en général, pas très bonne réputation et ne se gênaient pas pour croquer un ou deux Heurchons en guise de petit déjeuner.
-          Allons, aurais-tu perdu ta langue petit Heurchon ? Plaisanta Herkol.
Le Heurchon pensant, cette fois-ci, sa dernière heure arrivée sentit ses membres défaillir et manqua de tomber de son petit monticule. Le Troll l’attrapa juste à temps et le déposa sur un tapis de feuille. Pour le ranimer, il lui versa alors quelques gouttes d’eau fraîche sur son museau. Retrouvant ses esprits, le Heurchon le regarda étonné.
-          N’allez vous point me manger ? Demanda-t-il stupéfait et apeuré.
-          Te manger ? S’amusa le Troll. Allons donc, je préfère encore manger l’écorce d’un arbre, ça doit être moins indigeste !
Et il rit de sa plaisanterie. Il rit si fort que le sol et les feuilles en tremblèrent. C’était tellement agréable de rire, pensa-t-il. Alors il regretta de ne pas rencontrer plus souvent du monde dans la forêt. Il regretta que les autres aient peur de lui. Il regretta de ne point avoir d’amis. Il y avait si longtemps qu’il était seul. Il observa le Heurchon et soupira. Alors il se saisit de son sac et en sortit une énorme fraise, rouge et appétissante.
-          Tiens, mange donc, dit-il en souriant, cela te fera du bien après toutes ces émotions ! Je me nomme Herkol, je vis non loin d‘ici.
Mais le Heurchon ne bougea pas d’avantage et se contenta d’observer le fruit rouge avec des yeux tout à fait ronds. D’aussi loin qu’il se souvenait il n’avait jamais entendu parler de Trolls mangeant des fraises, aussi redouta-t-il qu’il ne s’agisse là d’une quelconque ruse. Mais de ruse il n’était point question et Herkol demeura cette fois-ci fort dépourvu devant aussi peu de bonne volonté. Il en vint même à se demander si le soleil n’avait pas un peu trop cogné sur la tête de ce Heurchon. Il agita alors la fraise devant le museau de l’animal mais n’eut malheureusement pas plus de réactions.
-          Allons bon ! S’exclama alors le Troll stupéfait et se grattant la tête. N’aimes tu donc point les fraises ou as-tu à nouveau perdu ta langue ? Ne voudrais-tu point seulement me dire comment tu te nommes ? C’est en général ce que font les personnes bien éduquées lorsqu’elles se rencontrent.
Comme si un Troll pouvait être bien éduqué, pensa le Heurchon. Il s’agissait bien là de la plaisanterie la plus saugrenue qu’il n’eut jamais entendue. Il convint alors qu’un Troll faisant des plaisanteries aussi absurdes ne pouvait finalement pas être totalement mauvais, du moins l’espéra-t-il fortement.
-          Shepa ! S’exclama-t-il alors subitement.
-          Pardon ? Dit le Troll surpris et ne s’attendant plus à entendre le Heurchon.
-          Shépa ! Répéta le petit animal.
-          Sacrebleu ! Ne sais tu donc pas comment tu t’appelles ? Demanda le Troll désolé.
-          Mais si je le sais, répondit le Heurchon étonné. Je me nomme Shepa !
-          Ha ! Hum ! Voici donc l’explication ! S’écria Herkol confus. Et bien je suis bien aise de voir que tu as finalement retrouvé ta langue mon petit gars !
Le petit animal le regarda timidement en dodelinant de la tête.
-          Vous admettrez tout de même qu’il est rare de rencontrer un Troll plaisant et bien élevé !
Herkol soupira, l’air attristé.
-          Ha ça, ce n’est malheureusement que trop vrai, répondit-il. Jadis mon père me répétait souvent qu’il n’était point besoin d’être trop intelligent pour être un Troll, et de rajouter qu’un Troll trop réfléchi n’avait jamais fait un bon Troll. Ces quelques bonnes paroles expliquent sans doute pourquoi la plupart des Trolls sont bêtes, quand ils ne sont pas bêtes et méchants à la fois.
-          Mais... ce n’est pourtant point votre cas !
-          J’espère bien ! En vérité j’ai fuis la compagnie des miens car je n’aimais pas du tout leurs habitudes.
-          Grand bien vous en a fait car vous êtes à présent un Troll bien comme il faut !
-          Ce sont là de gentilles paroles, à n’en pas douter. Cependant je dois reconnaître que je me commence à me sentir bien seul à présent.
Et il soupira à nouveau, à demi dépité.
-          Mais je me rends compte que j’ai déjà trop parlé ! S’exclama-t-il. Et si tu me racontais à présent la raison de ta présence en ces bois ?
-          Et bien, hésita Shepa, je me suis pour ainsi dire perdu.
-          Ha oui ? Et d’où viens-tu donc ?
-          Ho ce n’est pas tant d’où je viens que là où je vais qui est important !
-          Ha ? Et où vas-tu donc alors ?
-          Je me rend à la clairière du grand chêne, déclara le Heurchon. Pour cela j’ai voulu couper par la forêt afin de raccourcir mon chemin mais voilà où j’en suis finalement rendu.
-          La clairière du grand chêne, s’exclama Herkol en fronçant les sourcils. Nom d’un petit escargot ! Mais il y a trois jours de marche pour y arriver, et encore en marchant d’un bon pas !
-          Trois jours ! S’écria le Heurchon déconfit. Mais comment vais-je faire ?
-          Ma foie, réfléchit le Troll, il y a la possibilité que je t’accompagne un bon de chemin !
-          Vous dites vrai ? Se réjouit le Heurchon.
-          Bien sur que oui ! Répondit Herkol amusé. Et pour célébrer notre rencontre tu seras mon invité pour la soirée ! Ainsi dès demain, restaurés et reposés, nous partirons en direction de la clairière !
Il va de soit que le petit Heurchon, qui n’en demandait pas tant, fut naturellement enchanté par cette proposition tout à fait aussi inattendue que surprenante. Ainsi passa-t-il le reste de la journée à cueillir des fruits en compagnie de son nouveau compagnon. Ils conversèrent d’abord de choses et d’autres puis profitèrent ensuite des joies d’une ballade gourmande en forêt. Le Troll en profita pour partager ses connaissances des plantes et des racines tandis que le Heurchon l’écoutait attentivement. Mais bien vite l’attention diminua et une bataille de lancés de myrtilles s’improvisa. Shepa s’averra d’ailleurs particulièrement adroit et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire notre Troll passa, sans s’en rendre compte, de gris à violet. Cela ne manqua pas de faire rire l’intéressé qui ne s’était pas autant amusé depuis bien longtemps. En fait il se demanda même s’il s’était un jour autant amusé.
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commentaires

S
<br /> <br /> C'est merveilleux!! Je suis sur-existée suite à la lecture de ton blog. C'est vraiment génial !! J'ai pour projet moi aussi d'écrire sur les mondes fantastiques mais plus comme une encyclopédies<br /> que comme un roman. Ce serait génial si tu étais édité(e). Continu d'écrire surtout c'est vraiment super !!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Me voilà ravi de ta sur-excitation ! sourire. Merci pour ce pti commentaire d'encouragement. J'espère que tu arriveras également à réaliser ton encyclopédie. N'hésites pas à me la faire partager,<br /> c'est avec grand intérêt que je la consulterai !<br /> <br /> <br /> Bien amicalement,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Eussé<br /> <br /> <br /> <br />
M
c'est un texte qui fait partit de ton manuscrit ou il est indépendant ?en tout cas j'ai du mal généralement à lire sur internet mais là c'est passé tout seul. J'aime, et j'espère qu'on pourra un jour suivre les aventures du petit hérisson...euh...Heurchon.
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E
Non il ne fait pas parti de mon manuscrit :o)C'est une petite distraction en fait, mais je n'ai pas trop le temps d'y travailler dessus ! D'ailleurs en le relisant hier je me suis rendu compte qu'il y avait des coquilles et autres mots oubliés qu'il faudrait que je vire pour que ça fasse plus propre !